Quelques informations sur la
biographie de Raymond Durand
Classement : questions
historiques ; relations franco-polonaises
Ceci est une annexe de la page La
représentation diplomatique de la France à Varsovie au XIXème siècle.
Raymond Durand (1786-1837) est
consul à Varsovie de 1826 (date du rétablissement de la représentation
française à Varsovie) à 1837, donc pendant la période révolutionnaire (aussi
bien en France qu'en Pologne) des années 1830 et 1831. Son rôle durant cette
période, évoqué par plusieurs sources, est étudié sur une page spécifique.
Il existe une à son sujet une page de la Wikipédia anglaise, fondée sur un ouvrage polonais de 1980 qui a publié les dépêches du consulat de Varsovie pendant la période de l'insurrection de 1830-1831 :
*Robert Bielecki et Raymond Durand, Depesze z powstańczej Warszawy 1830-1831 : raporty konsula francuskiego w Królestwie Polskim, Varsovie, Czytelnik, 1980 [Dépêches en provenance de Varsovie insurgée 1830-1831 : rapports du consulat de France au Royaume de Pologne], introduction et notes de Robert Bielecki.
Il existe une à son sujet une page de la Wikipédia anglaise, fondée sur un ouvrage polonais de 1980 qui a publié les dépêches du consulat de Varsovie pendant la période de l'insurrection de 1830-1831 :
*Robert Bielecki et Raymond Durand, Depesze z powstańczej Warszawy 1830-1831 : raporty konsula francuskiego w Królestwie Polskim, Varsovie, Czytelnik, 1980 [Dépêches en provenance de Varsovie insurgée 1830-1831 : rapports du consulat de France au Royaume de Pologne], introduction et notes de Robert Bielecki.
Biographie
Il est né le 4 novembre 1786 et
mort le 27 avril 1837 à Montpellier
Acte de décès
Il est disponible en ligne (aller à AD34, demander : "Montpellier" et "1837", puis dans le registre "Décès 1837", aller à la vue 106, n° 610).
Il est libellé comme suit :
« L’an mil huit cent trente
sept, et le vingt septième jour d’avril, heure de quatre après midi, dans
l’hôtel de ville de Montpellier. Acte de décès de Monsieur Louis Marie
Raimond Durand, consul général de France à Varsovie, chevalier de la légion
d’honneur, décédé ce jour d’hui à une heure après midi, dans la maison
Gigonzac, rue du Cannau, ainsi que nous nous en sommes assuré par le
certificat du docteur en chirurgie délégué, âgé de cinquante ans, né et
domicilié à Montpellier, époux de Madame Joséphine Cutitta [?],
demeurant à Toulouse, fils légitime de feu Monsieur Jean-Jacques Louis
Durand, quand vivant, maire de Montpellier, et de Madame Marie
Pauline de Barbeyrac de Saint Maurice, survivante, domiciliée aussi en
cette ville. Sur la déclaration à nous faite par Monsieur Etienne
Jean Louis de Bornier de Ribalte, capitaine retraité, chevalier des ordres
royaux et militaires de Saint Louis et lde la légion d’honneur, âgé de
quarante-neuf ans, et par Monsieur Léon Marie Joseph de Barbeyrac de
Saint Maurice, propriétaire, âgé de trente ans, tous deux cousins du décédé
et domiciliés en cette dite ville, [etc.] ».
Nécrologie
Sa nécrologie,
rédigée par « A. Gaillard », dans les Archives du
commerce et de l’industrie agricole et manufacturière (tome XIX,
septembre 1837, p. 90-91) indique qu’il est issu d’une grande famille
commerçante de Montpellier, anoblie par Louis XVI en raison de l'action de
son grand-père lors d'une famine ; son père, « président à la
Cour des comptes de Montpellier, et élu maire aux premiers jours de la
Révolution » [du 28
février 1790 au 23 octobre 1793], a été victime de la Terreur [en 1794]. .
Fondateur d'une maison de commerce
à Barcelone, il est choisi comme président du tribunal de commerce, puis, ayant
confié l'entreprise à son frère, des fonctions consulaires dans cette ville ;
il devient ensuite consul titulaire et occupe les postes de Porto (1816),
Venise (1824) et Varsovie (1826), à l'occasion de la création de ce consulat.
La nécrologie évoque assez longuement son rôle au cours de l’insurrection
polonaise (infra). Subissant des crises répétées d’ « apoplexie », il
meurt lors d’une crise peu après être rentré à Montpellier au début de
1837.
Note relative à la famine de 1774
« Pendant
la disette de 1774, l’aïeul paternel de M. Durand préserva la province du
Languedoc des horreurs de la famine dont elle était menacée, non-seulement en
ouvrant spontanément ses vastes magasins de blé, mais encore en faisant arriver
de nouveaux secours pour lesquels il refusa tout dédommagement. Louis XVI
récompensa un pareil acte d’humanité et de désintéressement par des lettres de
noblesse et par la concession d’armoiries* qui rappelaient la nature des services
rendus. »
*Armoiries : cf. La Roque,
infra.
L'Armorial de la noblesse
du Languedoc
Le Site Généalogie Québec fournit
à son sujet des
renseignements complémentaires des renseignements complémentaires
tirés du livre de Louis de La Roque, Armorial de la noblesse du
Languedoc, Généralité de Montpellier Tome second , Montpellier,
Félix Seguin, 1860, page 145 (Entrée : 703. Durand) [l'ouvrage
est incorrectement indexé par Gallica comme relatif à la généralité de
Toulouse] : « consul de France à Varsovie, chevalier de la
Légion d'honneur, commandeur
des ordres impériaux de Saint-Vladimir de 3ème classe et de Sainte-Anne de 2ème
classe (1) ».
Indication sur les armoiries Durand
« De
sinople au navire équipé et habillé d’argent surmonté de deux étoiles d’or.
Devise : Fert patriae facilem annonam. » (il facilite le
ravitaillement de sa patrie)
Passage à propos de la famine de
1773-1774
« Pendant
l’hiver de 1773-1774, Raymond Durand, négociant, sauva la province du Languedoc
de la famine en faisant distribuer les provisions considérables que
renfermaient ses magasins. Pendant tout le temps que dura la disette, il se
refusa à l’augmentation qu’on lui proposait. Une grande partie de de ces
provisions fut distribuée à crédit aux habitants des campagnes, et le sieur
Raymond Durand ne chercha jamais à en poursuivre le recouvrement. Le roi,
instruit d’une conduit et d’un désintéressement aussi rares, chargea l’abbé
Terray, alors contrôleur général, de témoigner au sieur Durand tout sa
satisfaction de l’acte de patriotisme dont il avait donné l’exemple, et plus tard
Louis XVI l’éleva aux honneurs de la noblesse (Extr. des lett. Pat. qui seront
données dans nos Pièces justificatives.) ».
L'ouvrage de Louis de La Roque
n'étant pas antérieur à 1860, son indication à propos des ordres russes de
saint Vladimir et sainte Anne demande une vérification.
A suivre
Création : 30 septembre 2016 (par transfert d'une page créée dans un autre blog)
Mise à jour :
Révision :
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